Aujourd'hui nous allons discuter réappropriation de l'espace public avec Vicky Fiquet, qui a créé à Rennes un club de course à pied en non-mixité, Run VNR.
Un groupe qu'elle a monté après s'être rendue compte qu'elle ne courait plus le soir en hiver. Non pas parce qu'il ferait trop froid, mais parce-que la nuit, seule, elle ne se sent pas en sécurité. Comme c'est le cas pour beaucoup de femmes, qu'elles courent, qu'elles soient à pied ou en vélo.
En Angleterre, une boutique de sport, Sports Direct, a mené une enquête pour étudier le lien entre pratique sportive et changement de saison. Un de ces chiffres est particulièrement éloquent : 71% des femmes interrogées ne sortent plus quand les jours raccourcissent car pour elles, les chemins sont trop mal éclairés et créent donc un sentiment d'insécurité.
L'espace public est souvent considéré, à tort, comme neutre. Or L'espace public n'est pas vécu de la même façon si on est un homme ou une femme, un enfant ou un adulte, une personne valide ou une personne handicapée.
Aujourd'hui, les marches exploratoires et les collages féministes participent par exemple de cette réappropriation de l'espace public.
Courir en ville en non-mixité en est un autre. Avec Vicky, on va parler de cette peur de courir seule la nuit, de non-mixité, de comment concrètement prendre cette place dans l'espace public et que, finalement, courir comme ça c'est aussi une forme de militantisme féministe.
Chanson : Pen Sardin par la chorale féministe Meufs !
Pour retrouver le club Run VNR, c'est sur Instagram : @runvnr