Breton·ne·s et féministes

Breton·ne·s et féministes

Explorer les féminismes en Bretagne.

Aurélie Fontaine

Le podcast qui explore les féminismes en Bretagne et qui décentralise la parole. Un reportage ou un entretien tous les 15 jours. Par Aurélie Fontaine, journaliste, autrice et consultante en égalité femmes-hommes. Pour aller plus loin, retrouvez-moi sur Instagram et Facebook (Bretonnes et féministes).

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Madeleine Marzin, trégorroise membre du réseau de résistance féminine communiste.

Aujourd'hui, pour ce 52ème épisode, nous allons parler de la résistante communiste et trégorroise Madeleine Marzin. Parce-que Bretonnes et féministes c'est aussi visibiliser le matrimoine historique breton, qu'il soit féministe ou non.

Il s'agit donc d'un entretien avec Alain Prigent, ancien professeur d'histoire à Lannion, dans les Côtes d'Armor et auteur de travaux sur la résistance communiste et les mouvements sociaux. Il a écrit une biographie de Madeleine Marzin, publiée à l'automne dernier aux éditions Manifeste.

Madeleine Marzin participe au réseau de résistance féminine communiste, pendant la seconde guerre mondiale. À Paris, pendant l'occupation, elle organise la mobilisation des femmes contre le rationnement. Arrêtée puis condamnée à mort en 1942, elle réussit à s'échapper. En 1944, elle devient responsable de l'Union des femmes françaises, dans l'est de la France. C'est à ce moment là qu'elle participe à la libération de Nancy.
Militante syndicaliste, elle est aussi l'une des premières femmes à être élue députée après-guerre, dans les 19ème et 20ème arrondissements de Paris.

Dans l'entretien, Alain Prigent parle d'une correspondance que Madeleine Marzin a entretenu avec Renée Guilloux. Je voulais préciser ici qui était Renée Guilloux. Donc elle est professeure de lettres et aussi l'épouse de l'écrivain Louis Guilloux. Ce dernier a gardé les lettres que se sont écrits les deux femmes, devenues de précieuses archives. Dans ces lettres, elles questionnent les conditions des femmes et dès les années 1920, militent pour l'avortement. Et évidemment, nous allons aussi en parler dans cet épisode.

Désolée pour la qualité sonore de cet épisode. Suite à un souci technique, l'enregistrement a dû être réalisé par téléphone.

Chanson : Penn Sardin par la chorale féministe Meufs!

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Braquage de la fête des mères par le collectif Front de mères.

Pour cet épisode #51, nous sommes en compagnie de Priscilla Zamord, du collectif Front de mères Rennes, pour discuter Braquage de la fête des mères.

💫 Le collectif le Front de mères réinvente cette journée patriarcale et capitaliste, pour la transformer en sororité et engagement, en particulier auprès des mères racisées des quartiers populaires.

Avec l'élue écologiste de Rennes on parle de santé mentale et raciale, de réappropriation de l'espace public, de militantisme, d'éco-anxiété et de peur de l'extrême-droite.

🌟 Le braquage de la fête des mères aura donc lieu les samedi 3 et dimanche 4 juin à Rennes. Quartier Maurepas, sur la grande place derrière le pôle associatif, au 32 rue de la Marbaudais.

👑 Pour rappel, le collectif Front de mères est né à Bagnolet avec Fatima Ouassak, autrice de La puissance des mères et Pour une écologie pirate.

🎧 L'épisode 9 (en écoute via le lien en bio et sur toutes les plateformes) était justement un entretien avec Priscilla et Fatima, sur la politisation du rôle des mères racisées dans les quartiers populaires.

👉🏽 Priscilla Zamord est rennaise et martiniquaise, élue écologiste à Rennes. Elle a co-fondé une association d’insertion par la culture, La Distillerie, présente dans les quartiers populaires de fort de France et à Rennes. Cette militante est aussi à l’origine de la création de la belle déchette, une ressourcerie rennaise.

👉🏽 Fatima Ouassak est politologue. Son livre, elle l'a écrit en tant que mère, que militante, que fille d’émigrés marocains, que fille d’ouvrière, et qu’habitante de Bagnolet. Elle gère une organisation féministe, le réseau classe / genre / race et a co-fondé le Front de mères, le premier syndicat de parents des quartiers populaires.

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Amandine Dhée, écrivaine féministe et comédienne

Il s'agit ici de l'enregistrement d'une rencontre avec Amandine Dhée, écrivaine féministe et comédienne, à l'occasion de sa tournée bretonne pour son dernier livre Sortir au jour.

La discussion a eu lieu au café-librairie Les Déferlantes, à Morlaix, dans le Finistère, et c'est Lénaïg Jézequel, la propriétaire de la librairie, qui la recevait.

Dans Sortir au jour, au travers d'une correspondance avec une thanatopractrice, Amandine Dhée questionne son rapport à la mort. C'est aussi l'histoire d'une rencontre et d'une transmission, de ce que l'autrice transmet à ses enfants et de ce qu'on lui a transmis elle, enfant.

Elle parle également d'angoisses, de la peur de perdre, notamment depuis qu'elle est mère. Du confinement aussi, du rapport aux corps, vivants et morts, pendant cette période.

Lors de cette rencontre, Amandine Dhée évoque aussi d'autres de ses livres. La femme brouillon, sur la culpabilité maternelle, de comment s'en défaire, ou tout du moins essayer de s'en défaire. Elle parle aussi de son livre A mains nues, sur la question du désir des femmes tout au long de leur vie.

Bref, des écritures intimes, pour une rencontre passionnante.

Chanson : Penn Sardin, par la chorale féministe Meufs !

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La Bulle, le collectif qui garde les enfants pendant les manifs.

Pour ce 49ème épisode, j'ai rencontré trois membres du collectif rennais La Bulle. Ce collectif, créé en 2019, accueille les enfants quand leurs parents participent à des manifestations, à des réunions d'associations, de collectifs ou de tout évènement militant. La Bulle est aussi présente sur certains festivals.

Les parents peuvent ainsi avoir un espace pour militer, s'engager, tout en ayant du relai, et peuvent aussi aller manifester sans craindre, pour leurs enfants, les violences policières.

Les enfants eux jouent, dessinent, écoutent des histoires, avec des adultes pour qui s'occuper d'eux est un acte militant, au même titre qu'aller manifester.

Avec Mélina, Martin et Candice, on parle donc de tout ça, de la prise en compte de la place des parents, et en particulier des mères, des enfants, dans le militantisme. On discute aussi des différentes manières de s'engager, d'éducation collective, de solidarité et de relai et de mères isolées.

Chanson : Penn Sardin par la chorale féministe MEUFs !

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Le festival finistérien Kozh ! Agisme, vieillesse et féminisme.

🔥 Dans ce 48ème épisode, on parle d'agisme et de vieillesse avec Lou Millour, militante féministe qui a monté le festival Kozh, qui veut dire, vieille et vieux en breton.

🎙 Dans cet entretien on discute de transmission, de mémoire, de domination, et de l'intime bien sûr, qui est partout et tout le temps évidemment politique.

💫 Lou présente aussi certaines des personnes présentes pendant ces journées. Des penseuses, des universitaires, des championnes de haches de 70 ans, des profs d'aérobic et des musiciennes.

👑 Voici le topo du festival, qui a lieu à Concarneau, du 29 avril au 7 mai.
" Un festival pour analyser et déconstruire l’âgisme, cette discrimination voire cette violence exercée par la société dès qu’on a passé l’âge…
Kozh pour désigner les discriminations en lien avec l’âge, les oppressions qui, dans notre société, frappent les femmes de plein fouet.
Crèmes liftantes, appels au botox, standards de beauté vingtenaires, représentativité zéro au cinéma, clichés sur la ménopause… difficile de passer le cap de la cinquantaine, voire avant, sans plonger dans un tourbillon d’angoisses créées de toutes pièces par la société patriarcale".

Chanson Penn Sardin par la chorale féministe Meufs!