Breton·ne·s et féministes

Aujourd'hui, pour ce 31 ème épisode, nous allons parler féminisme et milieu rural, avec Emilie Gayrard, du réseau breton Femmes rurales.
Ce collectif réunit une bonne centaine de femmes, de féministes de la campagne bretonne et de la Loire Atlantique. Un réseau qui est né sur WhatsApp, un peu avant le 8 mars dernier et qui a comme symbole un très beau dessin à l'aquarelle : des femmes le poing levé, assises et au volant d'un tracteur.  
Le collectif a publié une tribune sur le site internet Reporterre, le 15 avril dernier, avec ce titre : Femmes rurales, nous ne laisserons pas la campagne aux hommes. Ce texte a aussi été lu, au pied du tracteur, lors de la manifestation rennaise pour la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier. Il a été écrit par des femmes habitant en milieu rural, en Ille-et-Vilaine, en Loire atlantique, dans le Morbihan et en Mayenne

On va donc discuter d'engagement féminisme en milieu rural, de sororité, avec Emilie Gayrad, qui est en cours d'installation de cultivation de plantes aromatiques à Breteuil, en Ille- et- Vilaine.

Mais avant de commencer, voici un passage de cette tribune : " Nous voilà. Nous sommes là. Ici, avec vous, pour la première fois en tant que « nous », des femmes rurales et des paysannes. Nous vivons en campagne, nous bossons en campagne, et cela marque nos vécus et nos corps. Dans cette période de fascisation très forte qu’attisent à bloc les joies de la campagne électorale, la ruralité est représentée par toute une partie du spectre politique (de gauche à droite) comme un espace immuable, terreau de traditions où il fait bon vivre. Et en effet, nous aimons vivre dans nos bourgs, nos hameaux, nos villages. Mais c’est une image tronquée de nos réalités, centrée sur les hommes, l’agriculture et la chasse qui est racontée, pas celle que nous vivons au quotidien. Nous sommes 11 millions de femmes rurales. 30 % de la population française vit en campagne. En tant que meufs, en ruralité, c’est encore plus compliqué qu’ailleurs de se déplacer, de taffer ou de ne pas taffer, d’avorter, d’accoucher, de vivre des sexualités non hétéronormatives".

Dessin : Juliette de Montvallon, pour Reporterre. https://www.montvallonillustration.com/
Chanson Penn Sardin par la chorale féministe Meufs!

Aujourd'hui, pour ce trentième épisode, nous allons discuter avec la navigatrice féministe et décoloniale Jimena Sarmiento. Après avoir travaillé quelques années pour les nations-unies, sur les questions d'égalité femmes-hommes, elle a décidé de tout lâcher et commencer une nouvelle aventure.
C'est donc à Paimpol, dans les Côtes d'armor, qu'elle a acheté son voilier et qu'elle l'a retapé pendant de longs mois. Et c'est de Paimpol qu'elle partira pour un tour du monde à bord de Kuini Xaa, qui veut dire "animal qui mord" en langue indigène mexicaine.

Ces moments de navigation, Jimena les veut comme des espaces de rencontres, de discussions, en mixité choisie, c'est-à-dire pour les femmes et les personnes LGBTQIA+. Elle nous raconte pourquoi elle fait de son bateau un endroit pour les activistes, les militantes, où tout le monde peut se sentir à l'aise de parler, de construire, de libérer des voix qu'on écoute encore trop peu.
On parlera donc de tout cela mais aussi de burn-out militant et de son voyage comme espace décolonial.

Jimena commence son tour du monde à la mi-mai, vous pouvez suivre son voyage sur son site internet , sur Instagram. et via son podcast.

Crédit photo : DR.
Chanson : Penn Sardin par la chorale féministe Meufs !

Aujourd'hui, c'est un épisode hors-série qui est diffusé sur Breton.ne.s et féministes. 
J'interviens régulièrement à l'IUT de journalisme de Lannion, et une étudiante, Capucine Collin-Guillochin, a réalisé un entretien avec une paysanne bretonne, pour raconter le travail agricole quand on est une femme dans un monde d'homme. 
J'avais interviewée une maraichère, dans l'épisode 25,  également sur le sexisme dans le monde agricole.
Voici donc un autre témoignage, celui de Adeline Saliou, paysanne féministe, enregistré dans sa ferme de la Bergeronette, à Lanvellec, dans les Côtes d' Armor.
Je vous laisse l'écouter, c'est très intéressant, notamment sur la question des retraites.

Photo : DR
Chanson : Penn Sardin par la chorale féministe Meuf's !

Pour ce 29ème épisode, entretien avec Patricia Godard, autrice du livre Colette Cosnier, un féminisme en toutes lettres, tout juste paru aux éditions rennaises Goater.

Nous allons bien sûr parler de Colette Cosnier, qui était une figure du féminisme à Rennes, dans les années 1970-1990, une écrivaine, et qui a enseigné la littérature féministe à l'université de Rennes.
Mais nous allons discuter de militantisme, de toutes les formes que cela peut prendre, et de la manière dont Colette Cosnier vivait son féminisme, par le biais de l'écriture.
Colette Cosnier a aussi beaucoup écrit sur les féministes, pour rendre visible leur travail, leur action. Et à travers cet ouvrage, Patricia Godard continue ce travail, celui d'enfin rendre visible toutes ces figures locales des précédents mouvements féministes.

Photo : DR
Chanson : Penn Sardin par la chorale féministe Meuf's!

Ce livre a été soutenu par l'association Histoire du féminisme à Rennes.

Aujourd'hui, je vous propose un deuxième épisode de lectures féministes. 

Le café-librairie Les Déferlantes, à Morlaix, a organisé, avec l'association La Lanterne, qui lutte contre les violences sexuelles, sa deuxième soirée rencontre et lecture. La première a eu lieu fin novembre et vous pouvez l'écouter ou la ré-écouter, c'est l'épisode 22. 

Ce vendredi soir 11 mars, une quinzaine de femmes étaient présentes. Il y a eu beaucoup de discussions, sur nos expériences, et aussi sur nos lectures. Après avoir lu des extraits des livres qu'elles ont choisi, je leur ai demandé de quelle façon elles vivent leur féminisme.

Les extraits lus, dans l'ordre de diffusion :
Ainsi soit Olympe de Gouges, de Benoîte Groult.
Opinion d'une femme sur les femmes, de Fanny Raoul.
De la liberté des femmes, de Emma Goldman.
Déviriliser le monde, de Céline Piques.
Les grandes oubliées - Pourquoi l'histoire a effacé les femmes, de Titiou Lecoq. 

Épisode à écouter ici et sur toutes les plateformes d'écoutes.

Crédit photo : Les Déferlantes.
Chanson : Penn Sardin, par la chorale féministe MEUFs !