Breton·ne·s et féministes

Breton·ne·s et féministes

Explorer les féminismes en Bretagne.

Aurélie Fontaine

Le podcast qui explore les féminismes en Bretagne et qui décentralise la parole. Un reportage ou un entretien tous les 15 jours. Par Aurélie Fontaine, journaliste, autrice et consultante en égalité femmes-hommes. Pour aller plus loin, retrouvez-moi sur Instagram et Facebook (Bretonnes et féministes).

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Entretien avec Amandine Hancewicz, autrice de Eduquer sans préjugés.

Aujourd'hui c'est le 17ème épisode et ce sera le dernier avant l'été. Reprise en septembre, pour les un an du podcast !
On va parler éducation non-sexiste avec la rennaise Amandine Hancewicz, qui est l'autrice, avec Manuela Spinelli, du livre Eduquer sans préjugés, pour une éducation non sexiste des filles et des garçons, paru aux éditions JC Lattès.

On va expliquer ici les mécanismes qui se jouent dans cette éducation sexiste, comment il est difficile de s'en défaire, même en ayant conscience que les enfants ne sont pas éduqués pareil selon si ils et elles sont garçons ou filles.
On apprendra aussi pourquoi le rose est associé aux filles et le bleu aux garçons. Spoiler alert, ce n'est que du marketing !
Pas question ici de culpabiliser les parents, d'imposer encore d'autres injonctions qui pèsent déjà beaucoup sur les parents, et en grande majorité sur les mères.

Crédit photo : Yves Rousseau. De gauche à droite : Manuela Spinelli et Amandine Hancewicz.
Chanson Penn Sardin par la chorale féministe MEUF's !

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Entretien avec Pauline, animatrice de stages d'autodéfense féministe.

Aujourd'hui, pour ce seizième épisode on va parler d'autodéfense féministe, et de ce que cela veut dire exactement. On va en discuter avec Pauline, qui anime des stages d'autodéfense en Bretagne, et notamment avec AntiDotes, une association féministe basée à Rostrenen.

Il existe plusieurs méthodes d'autodéfense féministe. Ici on parle de la méthode Riposte, celle pratiquée par Pauline. Ce sont des techniques, physiques et psychologiques, basées sur ce que les femmes peuvent faire pour arrêter ou prévenir une agression. Cette méthode a aussi une approche intersectionnelle. Il existe par exemple des stages pour les femme sourdes et malentendantes ou les hommes transgenres. L'objectif est que les participantes aient vraiment confiance en elles pour se sortir de situations de violences sexistes.

Pour aller plus loin :
Un entretien avec Amelia, formatrice d'autodéfense à l'association ARCAF, qui donne des pistes d'autodéfense sur les violences conjugales.
https://radiogalere.org/?playlist=2020-04-15-libredebat

Une video de l'association Faire Face, sur l'autodéfense en période de confinement.
https://www.youtube.com/watch?v=xYGEvS-0u4Q&t=7s&ab_channel=AssociationFaireface

Chanson par la chorale feministe MEUFs !

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Entretien avec Fanny Bugnon, historienne, sur la grève des sardinières à Douarnenez.

On va parler aujourd'hui de la grève des sardinières, ces ouvrières qui travaillaient dans les usines à sardines de Douarnenez, dans le Finistère. On va raconter cette histoire, cette grève, leurs revendications. On va expliquer aussi, avec Fanny Bugnon, historienne à l'université de Rennes 2, comment une grève de femmes, qui est ici une lutte sociale, en arrive parfois à être considérée, à tort, comme une lutte féministe. Comment on peut refaire l'histoire finalement. 
Fanny Bugnon raconte aussi l'histoire d'une de ces grèvistes, Joséphine Pencalet, première femme élue au conseil municipal de Douarnenez. Et comment, ici aussi, certain.e.s on fini par en faire une figure féministe, ce qu'elle n'était pas.

De novembre 1924 à janvier 1925, 3 000 sardinières entament une grève. Ces ouvrières, on les appelle les Penn Sardin, qui veut dire en breton Têtes de sardines, en référence à leur coiffe. Elles sont sous payées et travaillent dans des conditions très difficiles. A l'époque, par exemple, avec un peu plus d'une heure de leur travail, elles ne pouvaient se payer qu'un kilo de pain ou un litre de lait.  

Pour en apprendre encore plus sur Josephine Pencalet, deux articles écrits par Fanny Bugnon :
« De l'usine au Conseil d'Etat. L'élection de Joséphine Pencalet à Douarnenez (1925) », Vingtième siècle. Revue d'histoire, 2015/1, n° 125, p. 32-44
« Joséphine Pencalet, une Penn sardin à la Mairie », dans Arlette Gautier et Yvonne Guichard-Claudic (dir.), Bretonnes ?, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 183-200.

Crédit photo : DR
Chanson par la chorale feministe MEUFs !

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Episode Actualité : entretien avec Fanny Chappé, maire de Paimpol et propos sexistes.

Aujourd'hui, troisième épisode Actualité* de Breton.ne.s et féministes. Il s’agit d’un entretien avec Fanny Chappé, maire de Paimpol et conseillère régionale.
" Je te parle comme je veux ma cocotte !" " Oui maîtresse, non maîtresse". Ces mots, ce sont les propos sexistes tenus par Jean-Yves de Chaisemartin, élu de l'opposition, à l'encontre de Fanny Chappé, lors du conseil municipal de Paimpol le 26 avril 2021.
Avec Fanny Chappe, on parle ici de ce que veulent dire ces propos, de sentiment d’impunité toujours présent, même en 2021, de confiance en soi et de solitude.

Crédit photo : DR.
Chanson : Penn Sardin par la chorale féministe MEUFS !

  • Les épisodes Actualité sont plus courts que d’habitude, et font, donc, l’actualité. Il y en avait déjà eu deux. Un avec Bleuennen, une lycénne de Morlaix, qui témoignait de la sexualisation des corps des jeunes filles, à l’occasion du mouvement 14 septembre 2020 lancé dans les lycées pour protester contre les établissements qui estiment leur short et tee-shirts trop courts. Il y a aussi eu un entretien avec la rennaise Awa Gueye, sur le racisme et les violences policières. Son frère, Babacar Gueye, a été tué en 2015 par la police, à Rennes. Le 5 décembre 2020, le collectif "Justice et vérité pour Babacar" lui rendait hommage.
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Entretien avec Fanny Dufour, de Les Nouvelles Oratrices

Aujourd’hui on va parler de la prise de parole en public, et plus particulièrement de la difficulté pour beaucoup de femmes de prendre la parole dans des réunions en entreprises, dans des conférences. On va parler de pourquoi, nous les femmes, on ose moins que les hommes prendre cette place. Il est question de construction et de norme sociales, d’éducation, de syndrome de l’imposteur, de se faire couper la parole, d’écart salarial, ou encore du poids que la société patriarcale fait peser sur nos corps, sur nos physiques.

Cette discussion, je l’ai eu avec la rennaise Fanny Dufour, qui organise les conférences TEDX Rennes et qui a créé il y a un an Les Nouvelles Oratrices. Les Nouvelles Oratrices ce sont des cercles de femmes, donc en non-mixité, pour justement se former à la prise de parole, apprendre à prendre confiance, à oser s’imposer, dans des réunions où les hommes représentent une majorité. 

Et pour bien se rendre compte de ces dynamiques, Les Nouvelles Oratrices ont mené une enquête l’année dernière, qui portait sur 702 femmes. Résultat : 60% des moins de 30 ans attendent qu’on leur donne la parole, 48% complexent sur leur voix, leur corps, leur physique et 71% du total des femmes interrogées se censurent de peur de dire une "bêtise".

Crédit photo : DR.
Chanson Penn Sardin par la chorale féministe MEUFs !